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Déterré en plein champ, un voilier d’exception restauré à La Rochelle

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Les Ateliers Grassi situés à La Rochelle restaurent actuellement un voilier mythique mis à l’eau en 1986 sous le nom de « Magie noire ». Comme pour conjurer le sort, cette goélette de 21 mètres a depuis été rebaptisée « Magie bleue » et pourrait reprendre la mer en 2024.

Mise à l’eau en 1986 à La Rochelle, la goélette « Magie Noire » a croupie 19 ans dans un champ, en Deux-Sèvres. Sauvée de l’oubli, elle est actuellement restaurée en Charente-Maritime pour le compte d’une fondation.

« Le bateau le plus écologique, c’est celui qu’on ne détruit pas », assure Romain Charissou depuis les ateliers Grassi situés à La Rochelle (Charente-Maritime). Ce chantier nautique restaure actuellement un voilier mythique mis à l’eau en 1986 sous le nom de « Magie noire ». Comme pour conjurer le sort, cette goélette de 21 m a depuis été rebaptisée « Magie bleue » et pourrait reprendre la mer en 2024.

Un sacré pied de nez adressé au destin : durant 19 ans, ce voilier a croupi en plein champ, à plus de
80 km de l’océan. Faute de moyens et face à de sérieuses avaries, Christian Quoniam – son premier propriétaire – avait fini en 2002 par l’entreposer à Augé, un village situé dans… les Deux-Sèvres. Évoquée dans une revue spécialisée, l’histoire de « Magie noire » a pourtant tapé dans l’œil de Thierry Ballenghien, un entrepreneur à la tête du groupe Icape spécialisé dans les circuits imprimés.

Marin à ses heures et depuis l’enfance, celui-ci s’est mis en tête de sauver la goélette et sa contribution au patrimoine maritime. « Magie noire » a en effet été conçue avec deux mâts de 27 m, « tournants et non haubanés ». Autrement dit : des mâts non fixés au voilier, libres de leurs mouvements et dépourvus de câbles ou filins. « C’était un bateau avant-gardiste, simple à naviguer », résume Romain Charissou qui l’a découvert entouré d’arbres et de maïs, lorsqu’il était échoué dans les Deux-Sèvres.

Un bateau bientôt laboratoire

Modélisé en 3D, le voilier sera intégralement reconfiguré : « Nous ne gardons que la coque. Nous changeons la quille, le toit, le safran, les mâts. Il sera encore plus léger et rapide », détaille ce Rochelais. Thierry Ballenghien entend, lui, transformer « Magie bleue » en « laboratoire ». Ses futurs mâts, « l’ADN du navire », seront en carbone. Ses voiles originelles, dites « épaisses », seront copiées et améliorées grâce aux technologies actuelles. Le budget se situe aux alentours du million d’euros. Presque autant qu’un bateau neuf et similaire.

Mais l’objectif consiste justement à tirer profit de l’existant : « Nous ne savons toujours pas recycler la résine de polyester utilisée pour construire les bateaux », souligne Romain Charissou. Autour de « Magie bleue », Thierry Ballenghien a créé une fondation d’entreprise nommée Icape Planète Bleue. Celle-là bénéficiera à terme de la goélette pour mener à bien ses missions à vocation sociale, environnementale et éducative en lien avec la protection des océans, précise l’entrepreneur. Le port d’attache de « Magie bleue » restera La Rochelle, précise l’entrepreneur.

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