Amoureux de sa Bretagne natale, Eric Troussel a vécu la naissance de Grassi Bateaux et participe toujours à son développement. Un attachement à l’entreprise exemplaire.
« Je n’ai pas eu le choix ». Sa passion pour la voile, Eric l’a reçu en héritage d’un père qui l’embarqua dès son plus jeune âge pour tirer des bords au large des côtes finistériennes. Moniteur de voile à 13 ans, le garçon adore très tôt avoir les pieds dans l’eau et se dirige naturellement vers l’INB, le centre de formation des professionnels du nautisme, pour apprendre un métier lié à son attachement viscéral à l’océan. Quelques encablures de vie plus tard, le natif de Brest débarque à La Rochelle pour « dépanner » au sein d’une société de location de bateaux locale. La première rencontre avec Olivier Grassi se fera très vite, l’envie de collaborer des deux hommes aussi.
1999. La tempête Lothar ravage la côte atlantique. Du côté de l’entreprise récemment créée par Olivier, c’est un désastre : « il y avait énormément de casse sur nos voiliers en location, et comme nous n’étions que 3 dans la société, il a fallu que l’on recrute du monde pour remettre en état toute notre flotte. » Le chantier naval naît à cette période, proposant la réparation, la rénovation et l’aménagement sur-mesure de bateaux. Depuis, Eric mesure le chemin parcouru, se souvient des conditions spartiates dans lesquelles lui et ses collègues s’appliquaient à satisfaire les propriétaires. Surtout, le père de Damien et Jules, ce dernier étant également aujourd’hui technicien polyvalent chez Grassi Bateaux, se rappelle qu’ici, on a toujours eu cet amour du travail bien fait et le plaisir de collaborer au sein d’une «boîte » qui carbure à la convivialité.
Côté navigation, si les deux copains de près de 30 ans ont partagé plusieurs courses pour nourrir leur bonne entente, le bonheur ultime pour le marin breton reste de revenir aux sources. Là, à Carantec, fief familial où son voilier est amarré, Eric retrouve régulièrement ses embruns et son littoral adorés. Alors, quand l’heure de la retraite aura sonnée, le jovial cinquantenaire viendra poser définitivement son sac dans la maison que son grand-père a jadis construit, à quelques pas de la mer qui l’a vu grandir et le verra vieillir paisiblement.
Retour aux témoignages